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Créer une fondation en Suisse : les principaux conseils

La meilleure façon de créer une fondation en Suisse est d’avoir des objectifs réalistes, un concept bien pensé et une planification claire. Ces conseils vous permettront de créer une fondation réussie qui fera du bien à long terme.

La Suisse est un pays favorable aux fondations. Les personnes qui souhaitent y créer une fondation bénéficient de restrictions relativement faibles et d’un cadre flexible. C’est notamment l’une des raisons pour lesquelles les fondations sont particulièrement nombreuses en Suisse (plus de 13 000). Mais c’est justement parce que la création semble si simple qu’une préparation minutieuse est décisive. En effet, les adaptations ultérieures de l’objectif ou de la structure d’une fondation sont généralement liées à des dépenses considérables, voire impossibles.

Par conséquent, si vous souhaitez créer votre propre fondation d’utilité publique, vous devez vous informer de manière approfondie, prendre les décisions les plus importantes de manière réfléchie et veiller à disposer d’une base juridique et financière solide.

Comment créer une fondation d’utilité publique en Suisse ?

La création d’une fondation commence bien avant l’acte de constitution proprement dit. Si vous êtes déjà familiarisé avec la définition et le fonctionnement d’une fondation, vous pouvez vous atteler à la planification du contenu et de la stratégie. Cela signifie, entre autres, définir clairement l’objectif de la fondation, réfléchir à la structure organisationnelle et planifier le financement de manière réaliste. Ce n’est qu’ainsi que les futurs fondateurs pourront travailler efficacement avec la fondation à long terme – ou échouer dès la reconnaissance par les autorités.

Il est donc utile de préparer un business plan au départ : Quel est le capital de départ réaliste ? Quels sont les frais uniques et courants ? Quels sont les revenus ou les donations possibles par la suite ? Et comment les fonds peuvent-ils être utilisés de manière efficace et ciblée ?

Objectif de la fondation : que représente la fondation ?

L’élément central de toute fondation est son but. Il détermine ce que la fondation peut faire – et ce qu’elle ne peut pas faire. Pour les fondations d’utilité publique, la règle est également la suivante : le but doit être d’intérêt public. La formulation de ce but demande de l’expérience et du soin, car il ne peut être modifié ultérieurement que dans des conditions strictes. Il est donc recommandé de définir l’objectif de la fondation avec des avocats ou des conseillers spécialisés. Il doit être clair, réalisable et suffisamment flexible pour rester pertinent à l’avenir.

Le document constitutif peut en outre contenir une clause dite de réserve de modification d’objet. Il s’agit d’une clause qui permet des adaptations ultérieures sous certaines conditions. Il est également utile de prévoir une charte ou un règlement d’organisation qui donne des orientations au conseil de fondation et sert de base stratégique.

Important :

L’objectif de la fondation doit être raisonnablement proportionnel au patrimoine existant ou prévu. Si, par exemple, vous poursuivez un objectif très large et ambitieux avec peu de capital, vous courez le risque que la fondation ne soit pas reconnue ou qu’elle ne soit pas en mesure d’agir à long terme.

Capital de la fondation : combien faut-il ?

Le capital minimum recommandé par la loi pour une fondation en Suisse est de 50 000 CHF. Toutefois, celui-ci ne doit pas être uniquement sous forme monétaire. Les actifs tangibles tels que les biens immobiliers et les objets d’art ou les parts d’entreprise sont également autorisés, mais doivent être soigneusement évalués et vérifiés en termes de liquidité et d’affectation. Le capital de la fondation doit en principe être intégralement apporté lors de la création. Il est possible de faire des donations ultérieures, mais elles ne font pas partie du capital de fondation.

Conseil :

Dans la pratique, il s’avère que le minimum de CHF 50’000 ne suffit guère pour gérer une fondation de manière durablement viable. L’expérience montre qu’il faut un capital de fondation d’au moins 5 millions de CHF pour qu’une fondation puisse gérer durablement ses activités et effectuer des distributions régulières – sans mettre en péril le capital lui-même.

Coûts : Quelles sont les dépenses d’une fondation ?

Avant de créer une fondation en Suisse, les fondateurs doivent tenir compte des coûts uniques et récurrents. Ceux-ci dépendent de la taille et de la complexité de la fondation. En règle générale, il faut compter avec des dépenses uniques de 10 000 à 15 000 CHF. Cela comprend les frais d’avocat et de notaire, les frais d’inscription au registre du commerce et les démarches auprès de l’autorité de surveillance des fondations. Les coûts peuvent toutefois varier en fonction du canton et de la complexité.

A cela s’ajoutent les frais courants : comptabilité, comptes annuels, obligations de révision, administration et, selon la structure de la fondation, le fonctionnement d’un bureau. Les fondations entièrement gérées par des bénévoles s’en tirent à meilleur compte. Mais lorsque les activités de soutien augmentent, une structure professionnelle est généralement indispensable.

Le bon moment : créer une fondation de son vivant ou par testament ?

Une fondation peut être créée soit de son vivant, soit en cas de décès, c’est-à-dire par testament ou pacte successoral. Dans la pratique, de nombreux fondateurs préfèrent une forme mixte : la fondation est créée de leur vivant avec un petit capital initial et complétée après leur décès. Cela permet aux fondateurs de participer activement à l’organisation de la fondation. Et leur volonté est respectée après leur décès.

Organes de la fondation : qui assume la responsabilité ?

Bien qu’une fondation soit considérée comme une personne morale indépendante du fondateur, elle n’a pas de capacité d’action propre. C’est pourquoi toute fondation d’utilité publique a besoin d’organes qui fonctionnent.

Le conseil de fondation, généralement composé de trois à cinq personnes, est au cœur du dispositif. Au moins un de ses membres doit être domicilié en Suisse. Le conseil de fondation assume la responsabilité stratégique et veille à ce que l’objectif soit atteint conformément aux souhaits de la fondatrice. Les membres du conseil de fondation travaillent souvent bénévolement, mais ils peuvent aussi être rémunérés.

Le conseil de fondation est souvent assisté par un bureau, en particulier dans le cas des fondations opérationnelles qui travaillent sur leurs propres projets. Le bureau est responsable de la mise en œuvre de la stratégie de soutien, de la communication, de l’administration et des contacts avec les destinataires – c’est-à-dire les bénéficiaires.

Chaque fondation est en outre soumise à l’autorité de surveillance des fondations. Celle-ci vérifie régulièrement que la fondation réalise correctement son objectif. Selon l’orientation géographique, c’est soit l’autorité de surveillance cantonale, soit l’autorité de surveillance fédérale qui est compétente.

Le processus de création d’entreprise en quatre étapes

La création d’une fondation se déroule en plusieurs étapes qui se succèdent. Une vue d’ensemble claire des étapes de la création facilite le processus et permet de s’assurer que la fondation est solide dès le départ sur le plan juridique, organisationnel et financier.

1. objectif et planification

La première chose que les fondateurs doivent faire est de concrétiser leur vision et de définir tous les piliers : Quel est l’objectif de la fondation ? Comment peut-elle l’atteindre ? Quels sont les moyens disponibles ? Quand la fondation doit-elle être créée ?

2. préparation juridique

La deuxième étape consiste à rédiger l’acte de fondation et le règlement. Ils contiennent entre autres le but, le patrimoine, le siège et la composition du conseil de fondation.

3. création officielle

L’acte de fondation proprement dit se fait par un acte authentique auprès d’un office notarial – à défaut, par testament ou pacte successoral. Ensuite, la fondation est inscrite au registre du commerce et obtient ainsi la capacité juridique. L’autorité de surveillance des fondations et les autorités fiscales sont également impliquées à cette étape.

4. administration et fonctionnement

Après la création, les opérations commencent : comptabilité, rapports, promotion de projets, communication. Si vous souhaitez travailler de manière professionnelle, vous devez réfléchir très tôt à la structure adéquate et aux outils numériques de gestion de la fondation.

Avantages et inconvénients d’une fondation propre en Suisse

Une fondation d’utilité publique offre de nombreuses possibilités. En même temps, il ne faut pas sous-estimer la charge de travail. Avant de créer une fondation d’utilité publique en Suisse, les fondateurs devraient se pencher sur les opportunités et les défis :

Avantages

– Exonération fiscale grâce à l’utilité publique

– Efficacité à long terme au-delà de sa propre vie

– Autonomie et indépendance juridiques

– Planification successorale clairement réglementée

Inconvénients

– Coûts initiaux élevés et charges administratives permanentes

– Affectation permanente des actifs

– Un cadre juridique strict

Créer correctement dès le début

Si vous souhaitez créer une fondation, vous trouverez en Suisse de bonnes conditions tant sur le plan juridique que fiscal. Néanmoins, sans une planification solide, le potentiel d’une fondation est rarement pleinement exploité. En tant que plus grande plateforme de fondations en Suisse, Spheriq vous soutient avec des outils numériques pour que votre vision devienne une réalité efficace et à long terme.

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